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Campagne du Soldat Léon MARIAUD

50éme Régiment d'Infanterie







Léon MARIAUD est appelé à l'activité le 3 octobre 1910. Il rejoint en tant que 2ème classe,le 50ème Régiment d'Infanterie basé à la caserne Bugeaud à Périgueux.

Il est classé dans le service auxiliaire le 23 octobre 1910 sur avis de la Commission de Réforme de Périgueux pour mal formation des pieds.

Il est mis en disponibilité le 25 septembre 1912. Un certificat de "Bonne conduite" lui étant accordé.

Il est classé dans le service armé par la Commission de Réforme de Limoges le 4 novembre 1914, et rejoint son Régiment le jour même.



A cette époque, le 50ème relève les hommes du 9ème Corps d'Armée entre le chemin de Prosnes et la route de Thuizy à Nauroy. La tête de colonne atteindra la croisée de la route de Reims avec le chemin de Sept Saulx à Prosnes. Rien à signaler jusqu'au 29 octobre.



Escarmouches après escarmouches les hommes restent dans les tranchées afin de les améliorer. L'approfondissement et l'organisation des tranchées sont poursuivis jour et nuit sans qu'il y ait de faits remarquables jusqu'au 11 janvier 1915, date à laquelle le Régiment est relevé et va cantonner à Mourmelon le Petit.

Le 28 février 1915 le 50ème va cantonner à Baconnes et à Sept Saulx.

Le 13 mars l'ennemi manifeste une activité inaccoutumée par des tirs d'artillerie constants. Le 23 mars les hommes quittent Mourmelon pour se rendre à Cuperly où ils restent pour la journée et gagner ensuite Courtisols, Marson et Vésigneul.



Léon MARIAUD passe au 9ème Bataillon de Chasseurs à Pied le 21 mars 1915.

Il est immédiatement muté au 18ème Bataillon de Chasseurs à Pied le 29 mars 1915.



Le 18ème Bataillon de Chasseurs à Pied se trouve à cette époque en Champagne.

Les attaques ont commencé dès février. Le Bataillon, cantonné à Herpont le 28 février 1915, se met en marche le 1er mars vers le champ de bataille. Ici c'est le terrain nu, la lutte au soleil. Le long de l'unique route de Somme-Tourbe à Minaucourt un va-et- vient incessant de troupes, de convois.

Le Bataillon s'approche de la zone où gronde le canon : abris de La Salle-abris Guérin. Le soir, à 22h00, ordre de se porter à Mesnil-lès-Hurlus, on pousse jusqu'au Calvaire, où l'on passe la nuit, sous la pluie. Le 2 mars, la dislocation commence à se produire. Un regroupement partiel a lieu, le 3 mars, vers le bois Accent Circonflexe. Une attaque est imminente : c'est le régiment qui la fait sur le bois Jaune-Brûlé.

Contre-ordre pour l'attaque, elle ne va pas loin : mitrailleuses et canons dirigent leur feu sur elle, en trois minutes la moitié de l'effectif est détruit et les plus avancés sont allés à 20 mètres de la tranchée de départ.

Le contre-ordre parvient et l'attaque est remise. Le Bataillon s'installe dans des tranchées peu creusées, qu'il perfectionne. Un ordre suivi d'un contre-ordre tire le Bataillon de son stationnement pour l'y ramener à minuit après une longue marche dans les boyaux. Le 4 mars, plusieurs attaques partielles sont entreprises. De nouveau le Bataillon est dispersé.

Trop éprouvé pour être jeté dans une nouvelle affaire, le Bataillon organise le terrain conquis qu'il occupe jusqu'au 12 mars 1915. Ramené ensuite dans une zone d'abris entre Somme-Tourbe et Somme-Suippes, il y reçoit des renforts, s'y reconstitue partiellement.

Après une période très courte on secteur, au nord de Mesnil-lès-Hurlus, du 20 au 23 mars, le Bataillon est transporté en camions-autos à Dammartin-sur-Yèvre. C'est la fin de la bataille de Champagne.



La Woëvre (avril - mai 1915).



Recomplété par de nouveaux renforts, le Bataillon repart le 30 mars. Il cantonne à Laheycourt, à Bulainville, à Senoncourt. Le 3 avril 1915, le Bataillon vient aux abris de La Beholle et du Rozellier, il en repart en pleine nuit pour gagner Ronvaux où il s'entasse dans les maisons. Avec les mêmes précautions, on atteint le 5 les abris de Manheulles, le 6 avril au matin, o est à Pintheville qui regorge de troupes et de canons. Le Bataillon reste à Pintheville les 6, 7 et 8 avril.

Il y est violemment bombardé, en raison de la présence en ce point de nombreuses batteries françaises. Par un rare bonheur, il évite des pertes trop graves. En secteur devant Pareid le 9 et le 10 avril, il revient aux abris de Manheulles, y passe la journée du 11, et est brusquement rappelé à Pintheville dans la soirée pour appuyer des attaques. Le Bataillon est alors ramené à Watronville non sans avoir perdu un certain nombre des siens.

La période des attaques est passée, après stationnement à Watronville, Derame-la-Rue et Haudiomont, le Bataillon va tenir le secteur de Trésauvaux entre les Hauts de Meuse et la route de Bonzée à Fresnes. Il s'échelonne entre les premières tranchées et Bonzée où est la réserve de brigade. Le P. C. du Bataillon est à Trésauvaux, les cantonnements de repos à Manheulles et à Ronvaux. Il reste dans cette région du 20 avril au 4 juin 1915.

Le 4 juin 1915, le Bataillon vient au Camp Romain sur les Hauts de Meuse, au nord de la route de Metz. C'est la fin des opérations en Woëvre.



La tranchée de Calonne (juin 1915).



Le Bataillon est au Camp Romain du 5 au 19 juin. Il coopère à l'installation de ce camp, bien conçu et agréable à habiter. A l'exception d'une alerte qui provoque l'envoi, pendant trois jours, de quelques unités au camp de Fontaine-Saint-Robert, il est au repos complet et peut même faire un peu d'instruction.

L'ennemi ayant gagné du terrain au cours d'une attaque par surprise, à la Tranchée de Calonne, une contre-offensive est décidée. L'exécution en est confiée au 18èmee Batailons de Chasseurs.

Le 20 juin, le régiment élargit la brèche qu'il vient de faire. Quatre compagnies cherchent à s'emparer de la région dénommée « Point A », vers la route même du Rozellier à Vigneulles. La journée du 21 juin 1915 se passe en une série d'attaques partielles, au cours desquelles nous gagnons un peu de terrain. Le 22 au petit jour, les Allemands lancent une vigoureuse contre-attaque sur les positions que nous leur avons enlevées, s'aidant de liquides enflammés et de grenades suffocantes. Ils réussissent à prendre pied dans une tranchée dont la plus grande partie des défenseurs succombent en combattant. A la fin de la matinée, ils restent maîtr de cet élément.






Le soldat Léon MARIAUD décède de suite de blessures de guerre le 22 juin 1915 au bois de Paleroix (Meuse).